Acheter local
C’est un principe à la mode. Qui a le vent dans les voiles. Qui est même un peu branchouille.
L’achat local, définissons-le parce qu’il peut revêtir plusieurs formes.
Il signifie surtout, privilégier des achats qui ont été produits à proximité ayant utilisé des ressources locales.
C’est bien beau, mais en 2016, on a le besoin un tantinet plus expansif qu’en 1903. Alors outre la charrette, le lainage et le vaisselier, de nos jours, on consomme des biens nécessitant des composantes provenant d’un peu plus loin que le champ du voisin.
La consommation locale revêt donc également une autre forme, tout aussi louable. L’achat local peut aussi se définir par consommer au petit commerce de quartier (même si on lui achète du riz cultivé outre-mer…) ou à l’entreprise qui fait fabriquer ses biens au Québec, même si les matières premières proviennent de l’extérieur du pays.
Car pour arriver à voir le jour, un produit a besoin de matières premières (qui peuvent ou non être locales…ça se peut que ce ne soit pas disponible dans notre beau pays…), de production (Ah! C’est ici qu’on peut faire une différence en fabriquant au Québec) et de mise en marché (encore ici, on peut utiliser des moyens locaux pour y arriver).
Mais pourquoi diable, est-ce si important d’acheter local? Lâchez-nous donc un peu avec ça?!
Et bien non. Je ne vous lâcherai pas.
Je vais même devoir vous en parler souvent.
Acheter local diminue notre empreinte écologique. Ça diminue notre poids environnemental (ressources utilisées pour mener un produit à terme). Ça veut dire qu’on coûte moins cher à la planète en ayant acquis notre produit. Pourquoi? Il a moins voyagé partout sur la planète pour sa conception.
Acheter local permet à une communauté de se développer. On aime ça vivre au Québec? On veut que ça aille bien l’économie ici? Et bien il faut acheter ici. Des produits qui ont poussés ici ou qui ont été fabriqués ou assemblés ici. Parce que ça donne un emploi à ton voisin. Ton beau-frère a rénové le bureau de l’entreprise. Ta cousine a un contrat de couture avec cette nouvelle compagnie. Et tu peux même des fois, serrer la main du propriétaire à qui tu paies l’hypothèque en achetant ses produits.
Parce qu’acheter d’une grosse corporation multi-nationale, ça peut vouloir dire donner son argent à un groupe d’actionnaires qui investissent dans des domaines qui ne ferait pas ton affaire. Ça peut aussi vouloir dire payer un jet privé ou une quatrième résidence à la Barbade à un des douze investisseurs à la tête de ce consortium. Et ça veut quelquefois aussi dire, contribuer à maintenir des travailleurs de d’autres pays dans de mauvaises conditions d’emploi qu’on ne souhaiterait pas à notre pire ennemi. Parce que les prix doivent rester bas….
Il faut aussi faire attention par contre. Les grosses entreprises ne sont pas toutes des méchantes compagnies diaboliques. Il y en a plusieurs qui ont à cœur le bien-être de leurs employés, la qualité des produits vendus. Avoir du succès ne rime pas nécessairement avec mauvaises pratiques corporatives.
Et il est aussi possible que les produits ne soient pas disponibles localement (j’ai beau chercher, je ne trouve pas de compagnie québécoise qui assemble des cellulaires…..) ou que les ressources ou méthodes de fabrication existent seulement ailleurs. Ça c’est toute la beauté de la mondialisation. Mais il y a aussi, malheureusement, beaucoup de mauvais côté…
Alors, quand vous le pouvez, achetez local.
Oui vous allez payer plus cher. Aimeriez-vous ça vous, travailler pour 1$ de l’heure? Seriez-vous capable de payer votre épicerie ensuite? La réalité de notre pays est plus coûteuse. Donc néssecairement, les produits qu’on y fabrique le sont aussi.
L’achat local, c’est l’avenir.
L’avenir de nos enfants.
L’avenir de la planète.
L’avenir de la race humaine.
Rien de moins.